Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO)

Rencontre entre l’USPO et le Ministre de la Prévention et de la Santé

Le 12 avril dernier, j’ai rencontré le Ministre de de la Prévention et de la santé, François Braun. Plusieurs sujets ont été abordés au cours de cet entretien d’une heure.

  • L’économie de la pharmacie

En amont des prochaines négociations avec l’Assurance maladie, j’ai rappelé l’impact de l’inflation sur les pharmacies d’officine et la nécessité de la prendre en compte dans l’évolution de notre modèle économique.

J’ai évoqué les premières pistes de réflexions relatives à l’augmentation du montant des honoraires de dispensation et au paiement immédiat de chaque étape des entretiens pharmaceutiques.

J’ai également souligné l’absence de modèle économique pour la substitution des biosimilaires et des hybrides.

  • Le premier recours en officine

J’ai insisté sur le rôle essentiel de la pharmacie d’officine dans les différents aspects du premier recours : prévention, vaccination, dépistage, soins non programmés et suivi des patients chroniques.

Nous avons notamment échangé sur le servage tabagique et la nécessité d’intégrer le pharmacien d’officine dans la lutte contre cette addiction.

  • Exercice coordonné

Si l’exercice coordonné peut représenter une amélioration pour la prise en charge du patient, il doit néanmoins être simplifié. J’ai donc insisté sur notre proposition de coordination à la demande du patient mais également sur la possibilité de réaliser des protocoles de soins non programmés en dehors des structures d’exercice coordonné.

Enfin j’ai rappelé au ministre que chaque professionnel de santé devait pouvoir agir, notamment dans le cadre de protocoles, en pleine responsabilité de leurs compétences respectives.

Le travail entre professionnels de santé ne doit pas être synonyme de « soumission » d’un professionnel par rapport à l’autre mais bien de « coopération ».

Enfin, pour l’ensemble de ces sujets, j’ai appelé le Ministre à lever rapidement les verrous et les freins qui ralentissent aujourd’hui le déploiement de nombreux outils existants (pharmacien correspondant, protocoles de soins …) et qui renforceraient fortement l’accès aux soins des patients.